Le début des haricots
Le début des haricots est une association bruxelloise qui regroupe plusieurs initiatives agricoles urbaines.
Par exemple, un toit potager, une pépinière de quartier et une ferme maraichère. Ces trois éléments sont inclus à la ville. C’est-à-dire qu’ils prennent place non pas en campagne mais dans des espaces urbains, investis par leurs propres moyens.
Leur site : http://www.haricots.org/
Nous avons eu la chance d’aller travailler pendant quatre jours à la ferme du début des haricots.
Vendredi 2 Décembre nous sommes allés par curiosité visiter la ferme et nous sommes tombés, par chance, sur Arthur. Il nous a fait, très spontanément, visiter la ferme. Après quoi nous l’avons aidé avec Tenzy et Lola les deux ânesses de la ferme. Au fil de la discussion il nous propose très simplement de venir les aider cette semaine sur la ferme. En fin d’après-midi Arthur nous a parlé de plusieurs initiatives super chouettes autour d’un thé, cette rencontre fut comme un point de départ dans nos contacts bruxellois. Avec lui nous avons également visités la ferme Nos Pilifs que nous avons cité dans l’article sur les champignons. (Leur site : http://www.fermenospilifs.be/).
Lundi 5, nous voila donc sur les lieux prêts à donner de nous même. C’était le jour de la récolte et nous avons récoltés des choux de bruxelles à Bruxelles ! Et ça c’est cool ! Il faisait environs -5°C. Et ça, c’est moins cool. Nous avons donc, pendant quatre jours, rencontrés les fermiers et aidés aux différents travaux de la ferme.
Il y a plusieurs surfaces de maraichage dont trois serres (dont une dédiée aux semis : la mise en pot des semences). Un espace est entrain d’émerger, nous y avons participé à la force de nos bras pour ériger des buttes de permaculture. Un autre espace est investi par une ancienne stagiaire qui y cultive des plantes médicinales et aromatiques. Il y a un poulailler, deux ânesses et deux oies super méchantes qui servent de gardienne des lieux. Mais, à la fin, Anna n’avait plus peur des oies et Aymeric aussi, malgré les tentatives sournoises de nous chiquer les mollets.
La ferme à un fonctionnement particulièrement intéressant. Huit fermiers sont garants du bon fonctionnement. Volontaires et bénévoles passent régulièrement du temps à la ferme. Quatre des fermiers sont « formateurs » et travaillent à mi-temps et les quatre autres sont « stagiaires » et travaillent à plein temps. Les stagiaires sont des personnes qui ont de réels projets d’avenir dans l’agriculture.
Quand nous avons posé la question « mais qui gère tout ça ? », la réponse fût unanime : « Ici, tout le monde est chef ». Le fonctionnement humain est horizontal. C’est-à-dire que chaque parole compte équivalemment, que les décisions sont prises en groupe, avec l’accord de tous. Ils se servent d’outils tel que la communication non violente, l’intelligence collective et la gestion par consentement. Ils participent régulièrement (via l’association du début des haricots) à des formations à ce sujet. La dernière en date fût donnée par l’université du Nous, une école qui réinvente « l’agir ensemble ».
(Source schéma: université du Nous.)
La ferme vend sa production par le biais de paniers préalablement payés. Mais aussi par un système d’autocueillette où les consommateurs récoltent eux-même leurs produits.
La production de la ferme aide pour deux salaires mais les autres sont subventionnés. Ces subventions montrent peut-être une limite à l’autonomie financière de la ferme.
D’ailleurs, la ferme est entièrement biologique mais a laissé tombé et refuse désormais le label «agriculture biologique». Pour eux, c’est une agriculture logique et naturelle, il s’agirait de développer un contrat de confiance entre producteurs et consommateurs. Ce contrat ne passerait pas par un label payant et ne prônerait pas non plus l’agriculture biologique intensive. Ces rencontres et cette semaine ont ouverts nos esprits à ce niveaux là et nous avons soif d’en apprendre plus sur le label Bio.
Dans cette ferme, pas de tracteurs, peu de moteurs, et, retour aux sources avec la traction animale. Une petite maison faite de paille, de terre, de chaux et de bois trône au centre de la ferme. Elle est maison de vie sur la ferme, le grenier sert de stockage aux légumes et herbes. Nous avons eu la chance d’être présents le jour de l’installation de deux panneaux solaires qui permettent l’électricité dans la maison de paille.
Le terrain sur lequel tout cela ce passe est prêté par une femme propriétaire qui n’en faisait rien. Désormais, il sert beaucoup.
Nous avons aussi découvert le rap écolo, Monkey, formateur à la ferme fait parti du groupe PANG et c’est lourd ! Bonne écoute: PANG Musique
Un grand merci à tous pour cette semaine. Merci à Emma, Laurent, Arthur, Adrien, Nico, Jay, Monkey et Louis.
A bientôt.
A&A