Scandinavia
Bien le bonjourno, Au mois de Juillet 2017, l'été dernier, avant de rentrer en France, nous avons connu le temps des foins au nord, là-haut, en Scandinavie. Nous nous sommes arrêtés quelque temps à deux endroits en particulier, pour donner un coup de patte pour la rude période du ramassage du foin! Notre première halte fût chez Tomas, perdu au milieu de la Suède, loin de tout, proche de la nature, et quasiment en autosuffisance, nous étions alors accompagnés d'Adrien, ami cher au coeur d'Aymeric. Nous sommes arrivés à pied, sous le cagnard et attaqués par les hordes de moustiques, dans ce lieu hors du commun où habite Tomas. Il vit seul avec son chien, ses quelques poules et lapins et a parfois la visite de voyageurs comme nous, ou comme Lena, voyageuse Allemande qui était là également. Ayant investi une vieille maison quelques années auparavant, Tomas, très habile de ses mains, créer tout lui-même; du magnifique sauna aux petits ustensiles en passant par les toilettes sèches et autres petites huttes... La débrouille est de mise. Les grandes constructions sont réalisées à partir de rondins de bois imbriqués les uns dans les autres, facile à réaliser, cette méthode allie simplicité et beauté en utilisant uniquement ce matériau qui est omniprésent en Suède, le bois. Tomas se sert lui-même dans "sa" forêt. Très simplement il nous explique que le mode de vie moderne actuel ne lui convient pas, depuis longtemps il vit seul ou accompagné dans la forêt, c'est là qu'il se sent le mieux. Très humble, il ne s'agit pas d'un boycotte, mais simplement de vivre de la façon qui lui convient, sans chercher à plaire ou prouver quoi que soit.
Nous avons donc vécu une belle semaine, bercés par la nature sans eau courante ni électricité. Au quotidien, nous allions dans la forêt chercher l'eau à une source d'eau potable; pour se laver et laver notre linge nous descendions au lac; nous cuisinions ce que nous pêchions le jour même, assaisonné de pommes de terre et d'herbes sauvages. Nous passions le reste de la journée à ramasser du foin que l'on hissait en haut du terrain, à désherber, à cuisiner, à se protéger des moustiques, à pêcher, à attendre que l'averse passe, et parfois, au gré du temps nous allions nous réchauffer au creux du sauna.
En travaillant environ un mois dans l'année à la capitale il peut subvenir à ses quelques besoins financiers qui sont l'essence et de rares courses. La vie de Tomas c'est de cultiver et récolter des légumes, des fruits et des baies pour les manger et les faire sécher en prévision de l'hiver qui s'annonce froid et sombre, où les skis et les livres deviendront ses fidèles amis. Sa vie c'est prendre soin de la nature autour de lui pour qu'elle lui serve en retour de quoi manger.
Une vie simple, qui nous a inspirée, qui nous a plu, dans un cadre extraordinaire.
Pour Anna et Adrien, protégés des pieds à la tête en plein été, il fût tout de même difficile de survivre aux moustiques, qui affluaient en masse tous les jours, et de voir Aymeric insensible et épargné par ces bêtes féroces, nous avons connu l'injustice! Même Aymeric l'avoue aujourd'hui: "parfois ça rendait dingue".
C'était un bel endroit pour partager un peu de notre quotidien de voyage avec Adrien, merci d'être venu nous voir ! Merci Tomas.
Notre seconde étape fut en Norvège, au nord, près des îles Loffotens nous avons découvert une toute petite île où seuls vivent à l'année Barbara et Gunnar.
Là-bas aussi notre principal travail était le foin. Au pays du soleil ne se couchant jamais nous avons rencontré Julia, notre chère et tendre Julia qui nous a rejoint par la suite en France pour le festival. Tout autour de nous, des îles, des montagnes, de l'eau turquoise dû à une algue passagère, un petit gout de paradis. Plongés chaque jour dans ces paysages magnifiques nous disposions le foin fraichement coupé sur des fils de fer liés par une installation éphémère en bois, comme on ferait sécher notre linge au vent. Plus tard le foin servira à nourrir leurs moutons qui pourront survivre au prochain hiver long et sombre, grâce à ce travail.
La vie sur l'île nous a bien parlé, loin de tout, une seconde fois, mais d'une autre manière. Quand on va sur la terre ferme pour une sortie, on doit penser à tout, et surtout, à l'essentiel pour ne pas manquer une fois de retour perdu au milieu des fiords. Il y a quelque chose de pur à vivre sur une ile, peut-être parce que c'est un espace délimité par les eaux, c'est comme une Terre à taille humaine, sur laquelle le local, les circuits court sont très importants pour survivre ! Enfin un lieu où barrières et verrous sont quasi absents, la confiance est encore plus facile à acquérir, quelle tranquillité.
Merci pour cette chouette escale au milieu de l'eau, Merci Gunnar, Merci Barbara.
Après ces deux étapes qui, par le mode de vie des habitants, nous ont bien marqués, nous repartons pleins d'idées pour notre futur à nous, la nature, l'autosuffisance, une île, bref, les rêves et les idées foisonnent !
Nous avons ensuite pris la route vers le cap nord, en bateau, le long des fiords de Norvège, lent et calme voyage pour atteindre le froid humide et les nuits sans obscurité du cap nord. Brève visite que nous fîmes étant donné la météo capricieuse. Nous avons alors pris, pour la première fois du voyage, la direction du sud, pour retrouver la Finlande, et la decendre du nord au sud, en autostop.
Visites dans quelques villes finlandaises telles que Rovaniemi, Oulu, Vasaa, Turku, Helsinki. Notre voyage a pris une forme un peu différente puisqu'en Finlande nous ne nous sommes pas arrêté quelque part pour aider. Nous avons tout de même rencontré beaucoup de monde sur la route, sur ces longues routes du nord, peuplées de rennes ! Belle descente vers le sud, pour rejoindre ensuite Stockholm en Suède par la mer pour y prendre notre premier avion du voyage direction la France, la famille et nos chers amis.
Désormais, nous sommes en Janvier, et après nos mois Français nous revoila fin près pour un nouveau départ. C'est officiel, nous quittons les terres connues vendredi 19 janvier. En route pour l'Espagne !
Nouveau sur le site: En bas de chaque article vous pouvez retrouvez nos étapes récoltées sur une unique carte. Pour que vous puissiez mieux nous situez! Chaque numéro/étape est liée à un article que vous pouvez retrouver dans le site. Hasta pronto las chicas ! (ouioui on apprend l'espagnol hyper vite) Au Revoir A&A